Pour cette année 2024, l’hôtel Karibe situé à Petion-ville a été l’hôte de cette édition du festival du livre haïtien. Initié en 1995, au fil des ans l’événement a pris de l’ampleur. Célébrer la richesse de la littérature tout en offrant une visibilité accrue aux divers auteurs, c’est le but principal de cet événement. En effet, cette trentième édition a accueilli plus d’un millier de personnes. Comme les années antérieures, la présence des nouveaux jeunes auteurs était remarquable.
Fabienne Simplice, auteur de ce nouveau titre, “Konesans Vodou” se dit contente de participer a cette trentième édition pour présenter son premier bouquin. Pour écrire un tel titre, les raisons sont bien multiples. La jeune autrice s’est laissée emporter à l’idée de démystifier et d’éduquer les gens sur l’importance du Vodou, qui aujourd’hui fut considérée comme la pire des choses. Étant que vodouisante, elle le qualifie comme une spiritualité, et avoir une certaines connaissances c’est se connecter aux ancêtres et aux esprits. “Après avoir achevé la lecture d’un tel titre, les nouveaux lecteurs auront envie d’un deuxième”, dit t-elle. Ce public enthousiaste, en quête du savoir était en parfaite communion avec les anciens et les nouveaux auteurs en signature. Ces auteurs se sont donnés pour mission de partager leurs réflexions, leurs inspirations à cette marée humaine à la quête de nouvelles découvertes.
Par ailleurs, Jean Philosophe, Pédagogue, normalien supérieur, et essayiste, cet homme aux multiples chapeaux, participe à cette trentième avec ce double sentiments étant que lecteur et auteur. Présent à la trentième édition avec son essai basé sur la sexualité, ayant comme public cible les jeunes majeurs, les universitaires, les professionnels, les armateurs de sexe et tous ceux qui sont intéressés par ces thématiques. Ce livre, donnera aux lecteurs une certaines croyances sur la sexualité, selon l’auteur. Après avoir lu ce titre accrocheur, les lecteurs auront une idée de ce que c’est la sexualité, et par la suite remarquer qu’ils se retrouvaient dans l’ignorance. Ils se rendront compte que l’idée que les hommes portaient à l’égard des femmes, ces idées préconçues, ces mauvais jugements n’étaient pas en leurs faveurs.
Le succès de livre en folie, datant des années a permis aux nombreux lecteurs, d’aller à l’encontre de ces nouvelles têtes d’auteurs et de leurs œuvres. L’auteur de ce titre “Le métier d’étudiant” comme les années précédentes a fait marque de sa présence, cette fois avec cette nouvelle édition du même titre, avec l’ajout de nouveaux chapitres. Pour cette trentième édition, l’auteur Herold Toussaint, n’est pas en signature avec un bouquin individuel, mais plutôt collectif. Le professeur Toussaint, se trouve dans l’obligation d’accompagner ces jeunes universitaires à effectuer des recherches, car selon lui la bonne marche d’une université est basée sur la recherche. Après avoir lu, réfléchi, ils n’ont aucune autre option que de rédiger le texte, a déclaré Herold Toussaint.
Participé avec un sentiment mitigé, Maître Arnel Rémy croit que la foule pouvait être beaucoup plus nombreuses.
“L’insécurité joue un rôle crucial dans la réduction des jeunes pour leurs participations à cette trentième édition, je suis là, accompagné de ma famille car nous sommes à la quête de nouvelles connaissances, nous sommes des amants de la lecture, a t-il déclaré. Il constate l’effritement des valeurs morales, ainsi que le découragement d’apprentissage de ces jeunes. “Pour avoir une nouvelle société, avoir un nouveau pays il n’est autre que d’apprendre”, ajoute t-il.
De plus, les lecteurs habitués et les nouveaux s’expriment de manière radieuse à travers leurs expériences à cette trentième édition organisée par la Unibank et le Nouvelliste. “Être présent ce matin, c’est un devoir en tant que citoyen. Livre en folie est une nécessité pour la communauté haïtienne. Même avec l’espoir de se rendre en terre étrangère, et qu’il n’y a plus d’espoir pour les jeunes, il faut continuer à nourrir le cerveau. Étant que jeune faisant partie d’une structure, obligatoirement il faut lire, la lecture fait suite aux nouvelles pensées”, déclare Rameson Noël, un lecture. Pour lui, il faudrait avoir d’autres activités similaires à livres en folie sur le territoire national. De son côté, Michel Dénéus a rappelé que la connaissance est livresque et encourage vivement les jeunes à y prendre part. Plusieurs auteurs et lecteurs trouvent cet événement annuel comme l’un des meilleurs événement restant qui peut redonner vie à la littérature haïtienne.
En dépit de tout, comme tous les ans livres en folie n’a cessé d’innover, c’est un évènement de rencontre et de découverte. Cette année, une foule immense a répondu présent, malgré la situation chaotique du pays qui limite généralement les déplacements de chaque citoyens, les amants du livre se sont présentés en grand nombre.
Par: Jane Bendjine Snézard ACHILLE