Pour préserver le calme, le préfet de la Martinique M. Jean Christophe Bouvier a prit des dispositions, par arrêté, dont le prolongement d’un couvre feu, qui s’étend sur tout le territoire entre 21 heures et 5 heures du matin jusqu’au 21 octobre prochain. Cette décision survient dans le but de garantir la sécurité des personnes et des biens après des manifestations violentes contre l’inflation qui ont provoqué une perte de 75 millions d’euros en un mois.
Depuis le début du mois de septembre, La Martinique est secouée par des manifestations contre la vie chère. Des centaines de manifestants ont pillé et incendié des super marchés, brûlé des concessions automobiles et érigé des barrages en feu, en marge de contester contre l’envolée des prix des produits de première nécessité.
En effet, dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 octobre 2024, la Martinique s’est réveillée sous le coup de feu. Et dès lors, des pillages et destructions ont lieu chaque nuit. Les affrontements entre policiers et manifestants se sont poursuivis en fin de journée du jeudi.
Depuis le début des émeutes qui se coulent à Martinique, les entreprises martiniquaises se retrouvent pour la énième fois, au cœur d’une crise énorme, qui a dégénéré en un véritable chambardement sur l’économie.
Selon la chambre de commerce de Fort de France, sa capitale, cette crise a causé 75 millions d’euros de pertes et au moins 300 emplois menacés. Depuis le début du mouvement mené contre la vie chère et les violences qui en découlent, les activités économiques sont paralysées sur une bonne partie de l’île située dans la Caraïbe.
Par ailleurs, le célèbre artiste martiniquais Kalash a été reçu en urgence à l’Élysée, en France, ce lundi 15 octobre 2024. Au cours d’un entretien avec François de Kerever, conseiller Outre-Mer du président Français, Emmanuel Macron, Kalash a plaidé pour des mesures rapides et adéquates afin d’apaiser la crise en Martinique.
En dépit du couvre feu, les mobilisations continuent en Martinique. La situation reste tendue. Alors que le préfet annonce l’interdiction jusqu’à 21 octobre, sur la réglementation temporaire, de l’importation, l’achat, la vente, du transport et de l’utilisation de feu d’artifices, d’articles pyrotechniques, de produits explosifs et précurseurs d’explosifs sur toutes les communes du territoire