L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a demandé, ce mercredi 2 octobre, aux autorités judiciaires haïtiennes de mobiliser l’action publique contre trois conseillers présidentiels impliqués dans une affaire de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC), ainsi que contre l’ex-directeur du conseil d’administration de cette banque.
Coup de tonnerre dans l’administration publique en Haïti.
Dans un rapport publié ce mercredi 2 octobre 2024, l’ULCC exhorte la justice haïtienne à mettre l’action publique en mouvement contre Smith AUGUSTIN, Emmanuel VERTILAITE et Louis Gérald GILLES, tous les trois conseillers présidentiels, pour abus de fonction, versements de pots-de-vin et participation à des actes de corruption passive. Cette démarche se base sur les articles 5.5, 5.6 et 11 de la loi du 12 mars 2014 relative à la prévention et à la répression de la corruption.
Dans ce même document de douze pages, l’institution responsable de la lutte contre la corruption demande également l’ouverture de poursuites contre l’ancien directeur général du conseil d’administration de la BNC, Raoul Pascal PIERRE LOUIS, pour entrave à la justice, abus de fonction, versement de pots-de-vin et corruption active, un ensemble d’infractions prévues et punies par les articles 5.5, 14 et 21 de la même loi.
L’ULCC réclame en outre aux autorités judiciaires compétentes la procédure d’extradition de Raoul PIERRE LOUIS depuis les États-Unis afin qu’il réponde de ses actes devant la justice haïtienne.
Il convient de rappeler que ces accusations découlent d’une enquête menée par l’ULCC sur un scandale de corruption entre les personnalités touchées par le rapport. Dans cette affaire, l’ex-directeur général du conseil d’administration de la BNC avait accusé les trois conseillers présidentiels de lui avoir réclamé une somme de 100 millions de gourdes en juillet dernier pour qu’il puisse conserver son poste.