Depuis plus d’une décennie, les résidants de Port-au-Prince, d’autres zones avoisinantes connaissent un enfer sans précédent. Ils fuient leurs maisons, pour s’échapper aux divers assauts perpétrés par des groupes illégalement armés.
La bataille de la coalition “Viv Ansanm” se poursuit encore aujourd’hui sur une bonne partie du territoire national. Depuis le 17 octobre dernier, les bandits armés ont renouvelé de force leur offensive. Des rafales d’armes automatiques sont entendus partout à travers la capitale haïtienne. Des dizaines de civils tués, des centaines de maisons pillées puis incendiées, et les habitants de ces zones prises d’assauts sont contraints de fuir leurs domiciles, pour sauver leur peau.
Suite aux nombreuses tentatives menées depuis deux ans par la coalition Viv Ansanm pour infiltrer le quartier de Solino, ils ont finalement accompli la mission qu’ils se sont fixées au départ. Après , Carrefour-Feuilles, Bas Delmas, Mariani, Gressier, Croix-des-bouquets, entre autres, Solino, Nazon figurent aujourd’hui dans la listes des zones de non droit.
Selon le témoignage des riverains, il ne leurs reste plus rien. Ils ont passé des péripéties avant de construire leurs maisons, et aujourd’hui ils ont dû les laisser pour se rendre dans des lieux où ils ignorent. Laissant Solino pour se réfugier à Nazon, ce n’était jamais l’endroit idéal pour eux. Les groupes armés leurs poursuivent. Les habitants crient au secours alors qu’ils se retrouvent sur une piste d’athlétisme, sans destination. Hommes, femmes, enfants, vieillards, des personnes à mobilité réduite se sont lancés dans le jogging sans le vouloir. Et aujourd’hui ils dorment sous la pluie, à la belle étoile, sans lit, sans drap, au yeux des autorités étatiques.
La Police Nationale d’Haïti (PNH), Les Forces Armées d’Haïti et la Mission Multinationale de Sécurité, de leur côté, ont fait des interventions qui n’ont pas pu empêcher au quartier de tomber sous l’emprise des gangs.
Et des endroits comme Carrefour de l’Aéoport, Delmas 17, 19, Christ-Roi pour ne citer que ceux-là, sont très menacés jusqu’à présent.
La population est à la merci des bandes armées qui décident de leurs sors. À Pétion-ville une vive tension a régné très tôt, la semaine dernière. Des alertes liées à la sécurité circulaient concernant une attaque prématurément déjouée, où la police avec l’appui de la population de Canapévert, de Pétion-ville ont réussi à stopper plus d’une vingtaine de bandits.
Entre temps, le chaos continue de régner sur Haïti. La population haïtienne sombrée par la détresse, ne sait à qui crier. Tout se déroule au yeux du Conseil Présidentiel de Transition et le nouveau cabinet ministériel ayant remplacé celui du Dr Garry Conille. Les résidants de ces quartiers sont dans une course sans fin, comme s’ils étaient des athlètes, alors qu’ils sont en quête d’une lueur d’espoir pour un meilleur lendemain.
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