Environ 20 agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) seraient de connivence avec le gang dénommé “Kokorat San Ras”, opérant à Lacroix Périsse, ainsi que dans les communes de Gros-Morne et d’Esther, dans le département de l’Artibonite, en Haïti.
Tout a commencé le lundi 7 octobre dernier, lorsque Sabine, connue sous ce nom, s’est rendue au commissariat des Gonaïves pour réclamer sa carte d’identité, perdue quelques jours plus tôt. Dès son arrivée, les policiers ont procédé à son arrestation après avoir mené une enquête sur son profil. En effet, selon les recherches des agents de l’ordre, Sabine est identifiée comme membre du groupe armé illégal “Kokorat San Ras”.
Après des interrogatoires, les responsables du commissariat ont découvert que 6 policiers collaboraient régulièrement avec Meyer, le chef de ce gang. L’arrestation de quatre de ces présumés collaborateurs des bandits armés a été rapidement effectuée, tandis que deux d’entre eux ont pris la fuite.
Coup de théâtre, lors de l’interrogatoire des policiers appréhendés, ils ont cité le nom de 14 autres frères d’armes ayant également de bons rapports avec le gang.
Cette situation a semé la panique au sein de la population des Gonaïves depuis le même jour. Ce mardi soir, deux individus armés, venus attaquer le commissariat, ont trouvé la mort dans un échange de tirs avec la police.
Par ailleurs, des rafales d’armes automatiques ont été entendues partout dans la ville dans la soirée, selon les témoignages de plusieurs habitants, qui craignent une aggravation de la situation dans les heures à venir.
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