La construction de l’école de droit de Jacmel connait un arrêt définitif depuis la mort de l’ancien entraîneur, Eric Jean Baptiste en 2022. Détruit par le séisme meurtrier de janvier 2010, l’institution était obligée depuis lors, de fonctionner dans d’autres locaux.
Depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’École de Droit de Jacmel a toujours fonctionné dans des locaux provisoires. Ces infrastructures temporaires ont souvent été inadéquates pour répondre aux besoins de l’institution, limitant ainsi les opportunités pour les étudiants et le corps professoral. « Nous avons dû nous adapter à des conditions souvent précaires, mais nous avons toujours maintenu notre engagement envers une éducation juridique de qualité », déclare Frantz Commonce, directeur de l’École de Droit de Jacmel.
Malgré ces défis, cette école fondée en 1981, a produit des générations de juristes compétents qui jouent aujourd’hui des rôles clés dans le système judiciaire haïtien. Cependant, l’absence de locaux permanents a longtemps reste un défi majeur à son plein développement.
Un projet de construction qui traîne
Les travaux pour la construction du local permanent ont enfin débuté sous les dons du regretté Eric Jean Baptiste, suscitant un grand espoir chez les étudiants et les enseignants. Le projet visait à doter l’école de bâtiments modernes, avec des salles de classe spacieuses, bibliothèque spécialisée et des espaces adaptés pour l’organisation de conférences et d’autres événements académiques.
Cependant, suite à l’assassinat monstrueux de Eric, les travaux sont paralysés et le sentier reste inachevé. « Nous avons atteint un point critique, les travaux sont à l’arrêt depuis l’assassinat de Eric Jean Baptiste, malgré les démarches se poursuivent, mais ça reste encore à pas tortue », explique Verno Pierre Paul, coordonnateur de l’Organisation des Citoyens Motivés pour le Développement du Sud-est (OCMODESE).
L’impact sur les étudiants et les enseignants
Les retards dans la construction ont un impact considérable sur la qualité de l’enseignement. « Nous pensions que cette année nous serions enfin dans un bâtiment qui nous ressemble, mais malheureusement, nous sommes encore dans l’incertitude », déplore un étudiant en dernière année de droit.
Les conditions actuelles compliquent l’organisation de certaines activités académiques, comme les séminaires et les conférences. « Sans un espace permanent, il est difficile d’organiser des événements à grande échelle et d’attirer des intervenants internationaux », ajoute un Professeur.
Les étudiants craignent que ces retards affectent leur formation et leur préparation à intégrer le marché du travail en tant que juristes qualifiés.
Un appel au soutien pour achever le projet
Malgré les difficultés rencontrées, l’espoir demeure. Le coordonnateur de l’OCMODESE et ICPA appelle les autorités locales et nationales à redoubler les efforts pour trouver les fonds nécessaires afin d’achever la reconstruction. « Nous sommes à un moment tournant, il manque beaucoup pour terminer ce projet qui changera l’avenir de l’école et de ses étudiants, par exemple les conditions sanitaires et environnementales ne respectent pas; nous n’avons pas de toilettes, pas d’électricité, pas de céramique, pas de portes, pas de vitres, etc.», souligne Verno Pierre Paul.
« Nous avons besoin du soutien de tous, notamment du gouvernement et des partenaires internationaux», a-t-il ajouté.
Les responsables de l’école espèrent également que la communauté jacmélienne, ainsi que les anciens élèves, pourront contribuer au financement et au bon déroulement des travaux restants.
Par contre, l’École de Droit de Jacmel est à un pas de réaliser son rêve d’avoir son propre local, mais la construction inachevée continue de poser des défis majeurs. L’aboutissement de ce projet est crucial pour améliorer les conditions d’apprentissage et renforcer la réputation de l’école au niveau national. Les dirigeants de l’école espèrent que les efforts vont être intensifiés pour s’assurer que cette institution puisse enfin offrir un cadre digne à ses étudiants et professeurs, et ce, dans les meilleurs délais.